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Histoires Web dimanche, août 17
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Assise en tailleur face à un verre d’eau citronnée, Julia Lanoë, alias Rebeka Warrior, est moins impressionnante que sur scène. Chez elle, dans son appartement de l’est parisien, à quelques jours de la parution de son premier livre, Toutes les vies (Stock, le 20 août en librairie), la voix douce, le cheveu ras, le bras droit tatoué, le sourire humble et chaleureux, elle porte sur le nez des lunettes rondes cerclées de métal. Une coquetterie pour peaufiner son look de primo-romancière ? « Pas du tout, je me suis aperçue récemment que j’en avais besoin pour voir de près, la vieillesse me rend presbyte et j’avais mal au crâne ces derniers temps. »

A 47 ans, la turbulente musicienne, chanteuse et DJ, qui étourdit les foules avec ses sets de gabber (un sous-genre de la techno, souvent qualifié de hardcore) et hypnotise son public depuis le début des années 2000 lors des concerts sauvages de ses groupes Mansfield. TYA, Sexy Sushi et Kompromat, s’est littéralement assagie. Dans son salon trône un tatami surélevé. Sur une étagère, des cristaux sont disposés.

Depuis plusieurs années, Julia/Rebeka pratique assidûment le zazen (méditation assise), et a même été rebaptisée Eino lors d’une cérémonie bouddhiste en 2022. Mais c’est sous le nom de Rebeka Warrior (« Je ne l’ai pas plus choisi que mon nom de naissance, glisse-t-elle. C’est mon comparse de Sexy Sushi qui me l’a donné quand on a commencé. J’adore Warrior, “guerrière”, je le sens dans mes veines, mais j’avoue que Rebeka, si c’était à refaire, j’en choisirais un autre ») qu’elle se met aujourd’hui en scène d’une manière pour elle inédite.

« D’amante à aidante »

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