« Rapaces » : un thriller nerveux au cœur de la presse à sensation

L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Qui sont donc ces rapaces qui donnent son titre au deuxième long-métrage de Peter Dourountzis ? Après Vaurien (2020), qui s’attachait à un tueur en série à l’allure séduisante, le réalisateur français s’intéresse à une autre figure reliée au monde du crime : le journaliste fait-diversier. Ce dernier a, en général, mauvaise presse, soupçonné d’être peu regardant quant aux moyens utilisés pour aller chercher son information, voyeuriste, capable de manipulation avec les faits pour rendre ses histoires plus vendeuses. Une réputation avec laquelle joue d’emblée Rapaces.

Dès les premières scènes, Samuel (Sami Bouajila), accompagné d’Ava (Mallory Wanecque), sa fille, étudiante en journalisme en stage à ses côtés, ment éhontément au père d’une jeune femme victime d’un féminicide afin de lui soutirer des informations sur ce qui s’est passé, des photos de famille et l’enregistrement sonore d’un appel qui lui serviront à nourrir son enquête et son article. Un peu plus tard, Christian (Jean-Pierre Darroussin), un de ses collègues, s’introduit illégalement dans un domicile à la recherche d’informations, avant d’être attrapé par la police.

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