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La ministre de la culture, Rachida Dati, repart à l’offensive contre l’audiovisuel public, mercredi 7 mai, annonçant le retour du projet de réforme devant le Parlement au mois de juin. « La détermination du président de la République et du premier ministre [est] intacte », a affirmé Mme Dati sur France Inter. « Je suis déterminée sur cette réforme » et n’y « renoncerai sûrement pas », a-t-elle ajouté.

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Selon elle, le rapprochement des entreprises de l’audiovisuel public, Radio France et France Télévisions en tête, avec une présidence et un conseil d’administration uniques, doit permettre de protéger le service public face aux « groupes privés qui se constituent [et] peuvent être aussi des enjeux d’influence », et de « résister [aux] plateformes par des investissements massifs ». Elle a aussi encore étrillé un service public qui ne toucherait, selon elle, « plus les jeunes [ni] les classes populaires. Ça devient un club pour les CSP + [les catégories socioprofessionnelles les plus aisées] et [les] plus âgés ».

L’examen du projet de réforme, décrié par les syndicats, qui y voient une attaque contre l’audiovisuel public, avait connu en avril un nouveau coup de frein, son examen dans l’Hémicycle ayant été reporté sine die quelques jours après un incident opposant Mme Dati à une fonctionnaire de l’Assemblée.

Cette réforme « commence à faire consensus malgré aussi la caricature qu’on en fait », a assuré la ministre mercredi. « Il faut arrêter de caricaturer cette réforme en disant que c’est une réforme d’extrême droite, voilà la manière dont Mme [Sibyle] Veil [la] présente », a-t-elle ajouté, ciblant la patronne de Radio France.

Le projet vise à créer une holding, France Médias, chapeautant France Télévisions, Radio France et l’INA (Institut national de l’audiovisuel), sous l’autorité d’un ou d’une présidente. Le texte a été validé en première lecture au Sénat en 2023. Serpent de mer relancé par Mme Dati à son arrivée au ministère au début de 2024, le projet d’origine prévoyait une fusion des sociétés, dans une sorte de BBC à la française, mais son examen a été interrompu par la dissolution de l’Assemblée à l’été.

Le Monde avec AFP

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