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Histoires Web samedi, septembre 6
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Jusqu’à l’énoncé du verdict qui l’a condamné, jeudi 4 septembre, à quinze ans de réclusion criminelle pour le viol de deux petits mendiants de Manille aux Philippines, Julien P., ancien enquêteur de la brigade des mineurs de Marseille, a donné le sentiment de vouloir en finir au plus vite et de regagner au plus tôt sa cellule. A l’heure des plaidoiries des parties civiles, l’avocat de la Fondation pour l’enfance, Mᵉ Baptiste Bellet, a d’ailleurs résumé d’une formule le sentiment donné par cet accusé impassible durant quatre jours : « Je plaide coupable. Condamnez-moi lourdement. J’irai consulter des psychiatres, mais laissez-moi tranquille. »

La cour criminelle des Bouches-du-Rhône a prononcé une période de sûreté des deux tiers de la peine, une mesure de suivi sociojudiciaire pendant dix ans à compter de sa libération avec une injonction de soins, ainsi que les interdictions, définitivement, d’exercer la profession de policier et toute activité professionnelle ou bénévole en contact avec des mineurs et, durant cinq ans, de quitter le territoire national.

Tous les acteurs du procès ont échoué à fendre la carapace de cet homme de 46 ans avec « un profil de pédophilie et de mythomanie », selon l’avocate générale Sylvaine Schumacher. « Un docteur Jekyll décrit comme solaire, lumineux et un Mister Hyde qui a dupé ses collègues alors même qu’ils disposent pourtant d’outils en matière de détection des abuseurs sexuels, jusqu’à ce que son binôme, Christophe A., démasque cet imposteur », a-t-elle détaillé durant son réquisitoire.

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