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Histoires Web samedi, juin 7
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Dans le quartier des spectacles de Montréal, la place des Arts a été transformée en cour de récréation géante à l’approche de la saison estivale, avec jeux pour petits et grands. Les badauds sont invités, dans des « mots cachés » géants, à retrouver les lettres composant « solitude », « joie », « avalanche » ou encore, « résistance ».

« Résistance » : le mot résonne à travers tout le Canada depuis que le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé unilatéralement vouloir en faire le « 51e Etat » américain et lancé, dans un même élan, une guerre tarifaire à l’encontre de son plus sûr et plus proche allié. Le Canada partage avec son voisin près de 9 000 kilomètres de frontière, et ses échanges commerciaux annuels avec lui atteignent 1 000 milliards de dollars canadiens (638 milliards d’euros). Mais ce mot « résistance » tinte aux oreilles des Québécois de façon toute particulière.

Pour l’une des premières fois de leur histoire, ces derniers font corps avec le Canada, ce pays auquel ils appartiennent sans s’y reconnaître, et dont par deux fois, à l’occasion de référendums (perdus) en 1980 et 1995, ils ont eu la tentation de s’affranchir. Même les deux guerres mondiales n’ont pas eu cet effet unificateur : le Québec avait refusé la conscription réclamée par Ottawa pour venir au secours des forces alliées, sous prétexte qu’il n’était pas question, à l’époque, d’apporter un renfort à la monarchie britannique. Le roi Charles III est toujours le chef d’Etat du Canada (il en est de même pour tous les pays membres du Commonwealth, comme l’Australie notamment, par exemple), mais les Québécois, en la circonstance, sont devenus moins pusillanimes.

« Achetons canadien »

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