Que valent les arguments des grands patrons contre les hausses d’impôts ?

La France est-elle en train de plomber son économie ? C’est la thèse que défendent depuis plusieurs semaines de nombreux grands patrons, qui ont pris la parole publiquement pour dénoncer les hausses d’impôts décidées par le gouvernement dans le cadre du budget 2025, définitivement adopté jeudi 6 février. « Douche froide » (Bernard Arnault, LVMH), « irresponsable » (Benjamin Smith, Air France-KLM), « invivable » (Guillaume Faury, Airbus), « bêtise » (Patrick Pouyanné, TotalEnergies), risque de « décrocher » (Dominique Schelcher, Coopérative U)… Derrière la rhétorique, que valent les arguments qu’ils brandissent ?

« L’effort demandé aux entreprises est énorme »

C’est indéniable, le gouvernement Bayrou a décidé de faire largement contribuer cette année les entreprises à l’effort de réduction du déficit. Si le calcul exact est difficile à faire, le chiffre de « 13 milliards de charges en plus pour les entreprises françaises » avancé par le président du Mouvement des entreprises de France (Medef), Patrick Martin, est réaliste. Report de la baisse de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), durcissement du crédit d’impôt recherche, taxe sur les rachats d’actions…

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