Un peu plus de quatre salariés sur dix (42 %) se sont vu prescrire un arrêt maladie en 2024, comme en 2023, certaines populations comme les jeunes ou les managers étant davantage touchés, selon un baromètre publié par Malakoff Humanis, jeudi 5 mai. L’enquête, menée depuis 2016, a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 400 dirigeants d’entreprises et 3 000 salariés du secteur privé du 6 au 30 janvier 2025.
Ce « baromètre annuel de l’absentéisme » (les absences au travail pour raisons de santé), réalisé par l’Ifop pour le groupe de complémentaire santé et prévoyance, montre que le niveau est resté stable par rapport à l’année précédente.
Les 18-34 ans sont plus touchés que l’ensemble des salariés (47 %, + 1 point par rapport à l’an dernier, et même 49 % chez les 18-30 ans), tandis que les 50 ans et plus le sont moins (32 %, − 5 points). Les managers sont aussi davantage concernés (53 %), un taux qui progresse de huit points en un an, retrouvant toutefois le même niveau qu’il y a deux ans.
Les arrêts courts progressent ; les arrêts moyens en recul
Par secteur d’activité, celui de la santé est en tête (53 %), devant le BTP (48 %, + 8 points) et l’industrie (44 %). Suivent le commerce (40 %), les services (39 %) et les transports (38 %). Les arrêts courts (1 à 3 jours) ont tendance à progresser (30 %, + 2 points) ; les arrêts moyens (4 à 30 jours) reculent (60 %, − 3 points) et les arrêts longs (plus de 30 jours) sont stables (10 %).
Après les maladies ordinaires (grippe, rhume, angine…) et le Covid (40 %), les troubles psychologiques et/ou l’épuisement professionnel s’installent comme deuxième motif d’arrêt (16 %, versus 15 % les deux années précédentes). Suivent les troubles musculo-squelettiques (14 %) et les accidents/traumatismes (13 %). Un arrêt long sur quatre est lié à des troubles psychologiques (+ 3 points). Les salariés arrêtés pour ce motif pointent avant tout les exigences de leur travail (34 %) et « des problèmes liés aux pratiques managériales » (25 %), puis « l’environnement et les rapports sociaux au travail (23 %).
Les demandes d’arrêt maladie auprès des médecins sont en hausse, fait part l’étude, avec 20 % des salariés qui ont demandé un arrêt, contre 14 % l’année précédente.