Vendredi 3 octobre, Philippe de Villiers est venu rendre visite à Nicolas Sarkozy, dans ses bureaux de la rue de Miromesnil, à Paris, que certains élus de droite surnomment ironiquement entre eux « le sarkophage », comme s’il s’agissait du tombeau d’un ancien pharaon. Les deux hommes se connaissent depuis les années Chirac, les décennies 1980 et 1990, une époque révolue qui vit leur ascension. Leurs relations politiques ont parfois été tumultueuses.
Mais, huit jours plus tôt, l’ex-député souverainiste, proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré et soutien d’Eric Zemmour lors de la dernière élection présidentielle, avait dénoncé, sur CNews, cette « République des juges » qui venait de condamner, le 25 septembre, l’ancien président à cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007 – il a fait appel. Et souligné aussi la relative prudence des hommes politiques, « ces faux mecs… sous le grillage du radar », dit-il, qui « enchaînent les communiqués insipides » et n’osent pas prendre publiquement sa défense.
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