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LETTRE DE SAO PAULO
Napoléon, dressé sur son blanc destrier, revêtu des insignes de la Légion d’honneur et de son tricorne, pose face au Pain de Sucre. Dans l’aube diaphane et pourprée, se dévoilent la baie de Guanabara et la forêt tropicale de Rio. Du doigt, l’empereur montre un élément invisible – le Corcovado ? – à gauche de l’image, dans ce vaste Brésil qu’il vient de conquérir. A son bras trône un majestueux ara à plumes turquoise et doré.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la couverture du dernier livre de Marco Morel est inspirée. Dans son ouvrage O dia em que Napoleao quis invadir o Brasil (Vestigio, 2024, « le jour où Napoléon voulut envahir le Brésil », non traduit), l’historien brésilien revient avec malice sur un chapitre méconnu de l’épopée du « petit Caporal », à savoir ses « plans secrets » pour mettre la main sur ce qui était alors une colonie portugaise. Pas moins de dix-sept, selon le décompte de l’auteur.
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