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Dans le tourisme, un secteur espère tirer parti des vacances de la Toussaint, qui démarrent samedi 19 octobre en France : les parcs d’attractions. Disneyland, Nigloland, Parc Astérix, la Mer de sable, OK Corral… Qu’il bruine ou qu’il vente, tous ont investi l’imaginaire d’Halloween pour attirer des visiteurs, à grand renfort de squelettes, citrouilles et spectacles de sorcières conçus pour l’occasion.

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Le public sera-t-il au rendez-vous ? Alors que la consommation des Français est affectée par la baisse du pouvoir d’achat, ces sorties populaires pâtissent, depuis le début de l’année 2024, de ce contexte, aggravé par une météo peu favorable. Le nombre d’entrées dans les parcs d’attractions a baissé en juin et juillet, selon le Syndicat national des espaces de loisirs, d’attractions et culturels (Snelac) – le mois d’août était meilleur. Et, sur place, les visiteurs ont beaucoup moins dépensé dans les boutiques ou les restaurants.

Pour une famille, les factures sont devenues très salées. A Disneyland, pendant les vacances de la Toussaint, une entrée adulte coûte 124 euros (pour les deux parcs), soit une hausse de 25 % en cinq ans. A Nigloland, il faudra compter 43 euros, contre 32 euros en 2019. « On a perdu une partie de notre public, remarque Sophie Huberson, déléguée générale du Snelac. Mais le secteur résiste, car il a un rôle de soupape sociale : c’est du divertissement pur, qui permet en une seule journée de sortir en famille, de se détourner du quotidien. On résiste aussi en raison des tarifs promotionnels proposés par les comités d’entreprise ou les associations. Cette stratégie fait partie du modèle économique des parcs. »

Le prix moyen d’une nuit d’hôtel a bondi de 26 %

Tout l’univers des vacances a connu, depuis trois ans, de fortes augmentations des tarifs, largement supérieures à l’inflation moyenne : 1,6 % en 2021, 5,2 % en 2022 et 4,9 % en 2023, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). « Dans un esprit de rattrapage post-Covid, les Français ont beaucoup dépensé dans leurs vacances et leurs loisirs. Pendant trois ans, la demande était présente, les professionnels ont augmenté leurs prix sans voir d’effets sur leur fréquentation, constate Jean Pinard, consultant spécialisé dans l’économie touristique. Mais on arrive à la limite de cette logique, avec les tensions sur le pouvoir d’achat, les gens commencent à renoncer. » Cet été, d’après l’Insee, le nombre de nuitées touristiques dans les hôtels, campings ou résidences n’enregistre qu’une légère baisse, amortie par la clientèle étrangère, plus nombreuse.

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