« Quand la musique est bonne… pour notre santé ! », sur France 5 : l’harmonie de la vie

FRANCE 5 – MARDI 17 DÉCEMBRE À 21 H 05 – DOCUMENTAIRE

On le sait, écouter de la musique peut procurer des émotions fortes. Ce que l’on sait moins, c’est que la musique a d’étonnants pouvoirs sur notre santé. Grâce à leurs vertus thérapeutiques, certaines mélodies sont utilisées pour aider les patients à tous les stades de la vie : des bébés prématurés aux adultes atteints de troubles neurodégénératifs.

A travers de nombreux exemples, ce numéro du magazine « Enquête de santé » fait le point sur ces effets bénéfiques. La musique, remède miracle pour réduire les douleurs, favoriser le sommeil ou stimuler la mémoire ? En partie. Et la musique, élément fondamental pour influencer notre humeur et nos émotions ? C’est une évidence.

Grande amatrice de musique, Marina Carrère d’Encausse, présentatrice du magazine, a joué les cobayes : équipée de capteurs mesurant sa tension et sa fréquence cardiaque, elle a assisté aux répétitions de la Symphonie n° 4 de Brahms par l’Orchestre de Radio France.

A la fin du concert, son rythme cardiaque était monté d’un cran et le frisson musical a provoqué l’afflux de dopamine, hormone du plaisir, dans son cerveau. En résumé, la musique déclenche les mêmes mécanismes cérébraux que ceux activés par le sucre, la drogue ou le sexe !

Mozart contre les crises d’épilepsie

Une voix douce qui chante tranquillement une mélodie apaisante : c’est ainsi que la docteure Aïcha N’Doye, spécialisée dans la chirurgie du cancer du sein à Bordeaux, calme ses patientes allongées sur la table d’opération. Sa méthode a fait ses preuves : « Quand je chante, les patientes sont moins stressées. »

Au CHU de Dijon, dans le service de réanimation néonatale, Delphine, cantatrice à l’Opéra de la ville, vient régulièrement chanter d’une voix douce auprès de bébés nés trop tôt et très fragiles. La mélodie déclenche chez ces prématurés un petit mouvement de succion. Effet positif ? « La musique pourrait limiter les retards de langage, fréquents chez ces grands prématurés », souligne Emmanuelle Ledeuil, musicothérapeute au CHU de Dijon.

Victime de crises d’épilepsie, Eva Menard, compositrice, a tenté des traitements médicamenteux qui n’ont pas fonctionné. Pour diminuer la fréquence des crises, elle a modifié son hygiène de vie et introduit encore plus de musique dans son quotidien : « La musique permet d’apaiser et de réguler mon activité cérébrale. » De là à prétendre, comme une étude menée en 2021, que la Sonate en ré majeur pour deux pianos de Mozart réduirait de 30 % les crises d’épilepsie…

Autre artiste sauvé par la musique : Mathias Malzieu, chanteur du groupe rock Dionysos. Atteint d’une maladie rare du sang, il a passé onze semaines en chambre stérile. « Je me suis dit : “Je ne vais pas sous-vivre !” J’avais mon ukulélé, ma guitare, et, entre le diagnostic et la greffe, j’ai fait trois disques ! La puissance de la musique dans un univers aussi froid, c’est d’arriver à agripper la joie dans des endroits où il n’y en a quasiment plus. »

Agissant soit comme un anxiolytique efficace, soit comme un somnifère, permettant d’atténuer dans certains cas les dégâts causés par la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, de favoriser l’exercice physique, la musique fait du bien. Comme le rappellent la neuropsychologue Sylvie Chokron et le pianiste André Manoukian, autour de quelques thèmes musicaux signés Mozart ou Wagner.