PSG-Inter Milan : après la victoire de Paris en finale de Ligue des champions, des scènes de liesse dans la capitale

Les scènes de liesse se multiplient à Paris, samedi 31 mai, après la victoire du PSG 5-0 face à l’Inter Milan, à Munich en finale de la Ligue des champions, avec des rassemblements de supporteurs autour du Parc des Princes et des Champs-Elysées, avec quelques incidents. Même sans joueur sur le terrain, le Parc des Princes a résonné comme pour les plus belles affiches et a rugi à chacun des cinq buts des Parisiens.

« C’est comme si le match se passait à la maison », a lancé le rappeur Vacra, l’un des acteurs du spectacle d’avant-match dans un Parc des Princes où 48 000 billets ont été mis à la vente pour l’occasion afin de profiter de la finale avec quatre écrans géants au niveau du rond central. Chaque gros plan sur des supporteurs italiens en détresse a été célébré comme un but ou presque tandis que Désiré Doué, héros du match avec son doublé, a été longuement ovationné lors de sa sortie.

Supporteur du PSG depuis plus de vingt ans, Clément, maillot de Dembélé sur le dos, exulte : « C’est trop bon ! Et tellement mérité ! On a un chant qui parle de galères et de combats, ça n’a pas toujours été facile. Mais on a retrouvé la foi cette année avec une équipe sans star. C’est onze mecs qui jouent les uns pour les autres. »

Dès le coup de sifflet final, un son et lumières avec des flammes a illuminé le terrain tandis que quelques kilomètres plus loin, la tour Eiffel a brillé aux couleurs parisiennes. Mais, en dehors, les supporteurs regroupés notamment sur les Champs-Elysées, interdits aux voitures pour l’occasion, ont célébré bien plus tôt le sacre, à grands coups de pétards, de chants et de coups de klaxon.

« C’est historique ! »

L’attente tout le long de la journée avait semblé interminable aux supporteurs parisiens, rassemblés dès la fin de l’après-midi autour du Parc et du rond-point de l’Etoile. Le message « Allez Paris » s’était aussi inscrit sur des panneaux du périphérique.

Même à Roland-Garros, les maillots du PSG ont coloré les allées tout au long de la journée. Et juste avant l’affiche du soir, facilement remportée par Novak Djokovic avant même la fin du match de foot, le speaker du court central a demandé à « faire un maximum de bruit pour encourager nos voisins du PSG » tandis que sur l’écran géant, trônait le slogan « Ici, c’est Paris ».

Les célébrations vont durer une bonne partie de la nuit, notamment autour des Champs-Elysées. Une parade est prévue dimanche pour présenter le trophée. L’équipe parisienne sera également reçue par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, à l’Elysée.

Pétards et feux d’artifice ont résonné durant toute la finale, place de la Bastille dans le centre de Paris, jusqu’à l’apothéose du coup de sifflet final. La place a été envahie par des centaines de personnes, clients des cafés alentours ou groupes de jeunes supporteurs. Chants, cris de joie, klaxons… hormis quelques bouteilles brisées et promesses inquiétantes (« Paris va brûler ce soir »), l’ambiance restait bon enfant. Les voitures prises dans la foule étaient « libérées » après quelques coups sur le capot et avant que quiconque ne perde patience et son sang-froid.

Comme en réponse à un appel des cimes, les plus vigoureux se hissaient sur les abribus, les lampadaires, les feux rouges… avant qu’un premier audacieux n’escalade les grilles entourant la colonne de Juillet pour se hisser sur le socle du monument. « C’est la prise de la Bastille ! », s’exclamait un féru d’histoire. Bientôt, des dizaines de jeunes brandissant drapeaux ou fumigènes s’agitaient à leur tour en hauteur, filmés par des dizaines de smartphones, sous les vivats. Aucune présence policière n’était visible. Une partie de la foule a ensuite commencé à s’écouler sur la rue Saint-Antoine, vers l’ouest, pendant que de nouveaux fêtards arrivant en sens inverse découvraient le spectacle sur la place : « Ils ont pris la Bastille ! »

Le Collectif Ultras Paris (CUP) a appelé les supporteurs à célébrer « sans débordements » : « Que l’issue soit une explosion de joie ou une leçon à tirer, restez fiers et exemplaires », a demandé le CUP.