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Ils sont redescendus de leur nuage. Impressionnants contre l’Atlético de Madrid (4-0) cinq jours plus tôt lors de leur entrée en lice, les joueurs du Paris-Saint-Germain (PSG) ont concédé une défaite inattendue face aux Brésiliens de Botafogo (0-1), jeudi 19 juin, au Rose Bowl, à Pasadena (Californie), lors de la deuxième rencontre de la phase de groupe de la Coupe du monde des clubs. Un match qui s’est joué à 18 heures en Californie (3 heures du matin en France), dans une ambiance typiquement américaine avec de la musique tonitruante avant le match et à chaque pause fraîcheur…

Malgré une possession du ballon écrasante (75 %), les hommes de Luis Enrique n’ont pas réussi à transformer les occasions qu’ils se sont procurées et se sont fait surprendre en contre, avant la pause. Bien lancé en profondeur entre Pacho et Beraldo, l’avant-centre de Botafogo Igor Jesus a marqué d’une frappe croisée, qui a laissé le portier parisien, Gianluigi Donnarumma, de marbre (36e). Une ouverture du score contre le cours du jeu, pour le plus grand bonheur du public présent, largement acquis à la cause du club carioca, dans un stade du Rose Bowl aux deux tiers rempli (53 699 spectateurs pour une capacité de 89 000 places).

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Un petit événement en soi : le PSG n’avait plus encaissé de but depuis 366 minutes de jeu en compétition officielle. Et cette défaite est la première des champions de France depuis le 3 mai contre Strasbourg (2-1), avec une équipe alors encore plus remaniée.

Avant ce coup de froid, seul l’ailier du PSG, Khvicha Kvaratskhelia, s’était montré dangereux. Et une fois menés, les champions d’Europe ont couru après le score, en vain. La faute à une équipe parisienne moins dominatrice que ces derniers mois, souvent brouillonne en défense, parfois approximative dans ses transmissions au milieu et pas assez tranchante en attaque. Avec aussi parfois un peu de suffisance, à l’image de plusieurs gestes techniques tentés par Désiré Doué, certes spectaculaires mais le plus souvent inutiles…

L’absence de plusieurs cadres, au coup d’envoi, s’est fait sentir. Toujours privé d’Ousmane Dembélé, depuis qu’il a été touché à une cuisse avec l’équipe de France contre l’Espagne le 5 juin, Luis Enrique avait décidé d’opérer quatre changements avec les entrées de Warren Zaïre-Emery et Senny Mayulu au milieu, ainsi que de Lucas Beraldo et Lucas Hernandez en défense. Si l’entrée en jeu des titulaires habituels avant la pause (Nuno Mendes, Joao Neves, Fabian Ruiz et Bradley Barcola) a donné un coup de fouet, elle n’a pas permis de recoller au score. Le PSG a certes poussé en fin de match – Barcola a notamment inscrit un but refusé pour hors-jeu à la 79e –, sans toutefois réussir à trouver la faille face à une défense bien regroupée et athlétique.

Gros défi physique

Une contre-performance qui s’explique en grande partie par la qualité de Botafogo. Le champion du Brésil en titre et vainqueur de la dernière Copa Libertadores (l’équivalent de la Ligue des champions en Amérique du Sud) a joué avec une grande intensité. Rugueux et bien en jambes, les joueurs du club détenu par John Textor – qui est également propriétaire de l’Olympique lyonnais et a longtemps entretenu une relation glaciale avec son homologue du PSG, Nasser Al-Khelaïfi – ont imposé un gros défi physique aux Parisiens.

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Pas maladroits non plus avec le ballon, les Brésiliens ont montré une détermination sans faille. Comme s’ils voulaient être les premiers à faire tomber les nouveaux rois d’Europe… Un surcroît de hargne dont l’entraîneur du PSG se méfiait. « On perçoit déjà que tout le monde joue avec une motivation spéciale contre nous, avait souligné Luis Enrique la veille, en conférence de presse. Tout le monde veut jouer contre nous et nous battre. »

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Après ce succès surprise, Botafogo se retrouve idéalement placé en tête du groupe B avec six points, contre trois pour le PSG et autant pour l’Atlético de Madrid, qui s’était imposé (3-1) face aux Sounders Seattle, quelques heures plus tôt. Les coéquipiers de Vitinha n’ont donc plus de marge et seront obligés de s’imposer lors de leur troisième et ultime match de groupe, face à Seattle, lundi 23 juin (21 heures à Paris), sur la pelouse de l’équipe américaine, qui ne compte aucun point. Face à cet adversaire largement à sa portée, qui s’est incliné face à Botafogo (1-2) lors de son entrée dans la compétition, Luis Enrique souhaitait faire tourner son effectif en vue des huitièmes de finale, qui démarreront cinq jours plus tard.

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Un luxe que le technicien espagnol ne devrait finalement pas avoir si les Parisiens veulent assurer le coup. Certes, le PSG, grâce à sa large victoire du premier match, synonyme de bonne différence de buts, a son destin entre les mains. S’il s’impose face à Seattle, il devrait terminer premier. Mais la défaite surprise face à Botafogo résonne comme une sérieuse piqûre de rappel pour une formation dont l’objectif est de remporter la Coupe du monde des clubs.

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