C’est un oubli qui en dit peut-être long. Mardi 3 juin, lors de la conférence de presse du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, il a fallu attendre les questions des journalistes, après les prises de parole des députés, pour que la motion de censure soit évoquée. Le texte, signé par 56 députés LFI et deux écologistes, doit pourtant être examiné dans l’Hémicycle mercredi à 14 heures, à la place des questions au gouvernement. Mais si le résultat ne sera connu qu’en fin d’après-midi, il y a de grandes chances que cette septième motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou soit rejetée par les parlementaires.
Cette motion fait suite à la stratégie du bloc gouvernemental, soutenu par l’extrême droite, de voter une motion de rejet préalable, le 26 mai, contre son propre texte, la proposition de loi du sénateur de Haute-Loire Laurent Duplomb (Les Républicains) visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur. Un fait inédit pour accélérer le parcours législatif du texte, qui aurait été fortement ralenti par des milliers d’amendements déposés, et l’envoyer directement en commission mixte paritaire. Un scénario quasi identique s’est répété, lundi 2 juin, avec le rejet de la proposition de loi sur le chantier de l’A69 – la motion avait été déposée par LFI mais votée à l’unanimité, y compris par les défenseurs du texte.
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