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Après des propos antisémites sur des groupes WhatsApp d’étudiants de Sorbonne Université, le ministre chargé de l’enseignement supérieur démissionnaire, Philippe Baptiste, a annoncé mardi 23 septembre qu’il réunirait « dans les plus brefs délais » les recteurs et présidents d’université pour faire le point et appeler à « la plus grande fermeté ».

Sorbonne Université a pris connaissance lundi après-midi de « propos très graves, injurieux et antisémites publiés sur des groupes WhatsApp d’étudiants », a-t-elle annoncé lundi soir dans un communiqué, condamnant « avec la plus grande fermeté tout agissement de ce type ». L’établissement a ajouté que « l’ensemble des éléments en sa possession sera transmis au procureur de la République dans les plus brefs délais ».

« Je salue la mobilisation et la fermeté des équipes de @Sorbonne_Univ_ qui ne laisseront rien passer sur l’antisémitisme. La justice va être saisie et l’université prendra dans les prochains jours les mesures nécessaires pour sanctionner les responsables de ces actes écœurants », a déclaré le ministre sur le réseau social X.

Plus de 500 actes antisémites recensés en France

De son côté, Paris-I Panthéon-Sorbonne a engagé, samedi, une « procédure disciplinaire » contre un de ses étudiants, soupçonné d’avoir exclu plusieurs étudiants d’un groupe de discussions en ligne « en raison de leur supposé sionisme » ou « prétendue appartenance religieuse ».

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Jugeant que, « en cette rentrée, la recrudescence de l’antisémitisme dans nos universités est un signe particulièrement inquiétant de l’état de tension de notre société », Philippe Baptiste a expliqué que la réunion des recteurs et présidents permettrait de « faire un point sur la situation dans leurs établissements et de les appeler (…) à la plus grande fermeté contre toutes les formes d’antisémitisme ». « Ils disposent des outils pour sanctionner ces dérives inacceptables et je leur demande donc de les utiliser sans hésiter à chaque fois que cela sera nécessaire », a-t-il souligné. Le ministre a ajouté qu’il recevra également cette semaine les dirigeants de l’Union des étudiants juifs de France.

Le Parlement a adopté début juillet une proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur. Elle prévoit des mesures de sensibilisation et des sanctions disciplinaires, et rend obligatoire la désignation dans chaque établissement d’un « référent ». Entre janvier et mai 2025, 504 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’intérieur, soit une baisse de 24 % sur un an mais un doublement par rapport à la même période de 2013.

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Le Monde avec AFP

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