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Histoires Web mercredi, février 19
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Eric Woerth est parfaitement à l’aise, disert, volubile même, et il allait, jeudi 13 février, raconter avec émotion sa dernière campagne (législative), quand la présidente l’a coupé net : « Je crois qu’on a compris. » Il est vrai que le député (Renaissance) de l’Oise a une certaine habitude.

Poursuivi dans l’affaire de l’hippodrome de Compiègne, il bénéficie d’un non-lieu en 2014 ; mis en examen dans l’affaire Bettencourt, il est relaxé en 2015 « en dépit d’une forte suspicion », note le tribunal ; il obtient enfin en 2022 un non-lieu dans l’une des affaires Tapie. D’ailleurs, l’ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy n’est menacé, dans le procès des soupçons de financement libyen de la campagne de 2007, que d’un an maximum d’emprisonnement – ses coprévenus en risquent dix.

Pour l’ancien ministre du budget, l’affaire est toute simple : « Nous avons respecté les plafonds de campagne, je le dis et je l’affirme. » Il y a, certes, eu quelques peccadilles de circulation d’espèces, mais rien qui impose d’avoir recours aux millions libyens. La présidente Nathalie Gavarino lui fait observer que l’UMP était, en 2007, endettée de 9,9 millions d’euros. « La situation financière de l’UMP était très bonne, répond Eric Woerth, c’est l’acmé de la dépense. On a, en 2007, plus de 50 millions d’euros de ressources : 10,9 de dons de personnes physiques, 9,6 millions de cotisations d’élus et 32 millions de dotation de l’Etat. Donc aucune inquiétude, la campagne s’autofinançait toute seule. »

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