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Quatorze années de prison ont été requises, vendredi 5 septembre, contre un sage-femme, jugé à Montpellier pour avoir violé plusieurs patientes. L’avocat général lui reproche une « multiplication des faits, des victimes » et une prise de conscience limitée de ses actes.

« C’est le dossier de la libération de la parole – qui a été verrouillée par la honte, par la culpabilité – par celles qui ont eu le courage de venir devant vous pour nommer les choses. Il n’est pas acceptable qu’une femme soit dépossédée de ses choix, notamment ses choix sexuels », a estimé l’avocat général, Yessine Bouchareb, devant cet ex-soignant qui avait déjà été condamné en 2021 à douze ans de prison pour 11 viols sur d’autres patientes.

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Médiatisation du premier procès

Le magistrat faisait ainsi référence à ce premier procès, dont la médiatisation avait poussé d’autres patientes à se manifester, conduisant à ce nouveau procès, lors duquel Lionel Charvin, 54 ans, est jugé pour les viols de six autres femmes. « Ici, il n’y a qu’un coupable, M. Charvin, et des victimes » et « il n’y a pas discussion sur la matérialité des faits », a insisté l’avocat général, espérant que le « sentiment de culpabilité des victimes » s’estompe.

« Multiplication des faits, multiplication des victimes, capacité de réflexion sur ses propres actes insuffisante. Toutes les inquiétudes ne sont pas levées à l’issue de l’audience », a aussi estimé le représentant du ministère public au terme de deux jours de procès où l’accusé s’est défendu en affirmant qu’il pratiquait des gestes médicaux et non sexuels. En plus de la peine de prison, il a réclamé un suivi sociojudiciaire avec une injonction de soin pendant sept ans.

Le verdict est attendu vendredi soir. Lionel Charvin encourt au maximum vingt ans de réclusion.

Le Monde avec AFP

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