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Exit les investissements immobiliers à Courchevel (Savoie) pour blanchir des fonds criminels, exit l’extorsion d’un marchand d’art pour lui soutirer deux millions d’euros : le tribunal correctionnel de Marseille a élagué le dossier « Email Diamant » – nom donné par les enquêteurs à cette tentaculaire affaire.

Les juges ont cependant fait preuve, mercredi 28 mai, d’une grande sévérité à l’égard de l’équipe criminelle corse du Petit Bar, jugée pour de vastes opérations de blanchiment de ses fonds occultes. Les membres du noyau dur et du premier cercle de ce clan qui « menace de bouffer nos institutions avec son argent sale » et dont « l’emprise mafieuse » sur l’économie et la politique en Corse-du-Sud est régulièrement dénoncée par le parquet de Marseille, ont été condamnés à des peines d’emprisonnement rarement prononcées dans un dossier purement financier et à des amendes records – un total de près de dix millions d’euros.

Son chef autoritaire, décrit comme un parrain, Jacques Santoni, est ainsi condamné à treize ans de prison et à 1,5 million d’euros d’amende pour « blanchiment » en récidive et « association de malfaiteurs ». Alors qu’il ne s’est présenté à aucune audience, le tribunal a décerné un mandat d’arrêt contre cet homme tétraplégique depuis un accident de moto en 2003. Son avocate avait tenté de faire disjoindre et renvoyer l’examen de son cas, prétextant une opération à l’épaule gauche le 24 février, premier jour de ce procès programmé sur trois mois. Jugeant cette « excuse médicale non valable », les juges ont déploré qu’il ait « mis le tribunal devant le fait accompli, les documents médicaux n’ayant été produits que dans un but purement dilatoire ».

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