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Histoires Web mardi, septembre 30
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Un procureur cité comme témoin dans une audience criminelle, c’est inusité. A la demande de la défense, c’est piquant. Il y avait donc de la gourmandise dans l’air, lundi 29 septembre, à la reprise du procès de Cédric Jubillar devant la cour d’assises du Tarn. Dans cette affaire, l’ancien procureur de Toulouse, Dominique Alzeari, n’a effectué aucun acte. Il n’était pas en charge de l’accusation. Son seul rôle a été de communiquer.

C’était le 19 juin 2021. Cédric Jubillar venait d’être mis en examen pour meurtre aggravé et incarcéré. L’emballement suscité depuis six mois par la disparition de son épouse Delphine était alors à son acmé. Dans le climat survolté de sa conférence de presse, le procureur, flanqué de deux gendarmes enquêteurs, a trop parlé, s’est beaucoup avancé et s’est parfois trompé. Selon la défense, ce jour-là, Cédric Jubillar a été « crucifié ».

La présidente de la cour, Hélène Ratinaud, rappelle d’abord le cadre de cette exception au principe du secret de l’instruction. Il est fixé par l’article 11 du code de procédure pénale : « Afin d’éviter la propagation d’informations parcellaires ou inexactes ou pour mettre fin à un trouble à l’ordre public ou lorsque tout autre impératif d’intérêt public le justifie, le procureur de la République peut (…) rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en cause. »

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