Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, février 12
Bulletin

L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Un père et sa fille. Prima la vita, le nouveau film de Francesca Comencini, tient tout entier dans ce face-à-face qui s’étend sur une quarantaine d’années. Presque un huis clos, que la réalisatrice italienne a imprégné de ses propres souvenirs. Et d’un amour profond qui, de bout en bout, crève l’écran, avec le cinéma pour héritage.

Ce père, c’est Luigi Comencini, réalisateur italien mort en 2007, spécialiste de la comédie grinçante et de l’enfance. On lui doit quelques films marquants comme L’Incompris (1966). Prima la vita s’ouvre alors qu’il est en pleine préparation des Aventures de Pinocchio, un feuilleton qu’il tourne au début des années 1970 pour la télévision. Il discute des personnages avec sa fille, l’emmène sur le plateau.

Le film de Francesca Comencini est construit sur la juxtaposition de deux logiques, qui le tiennent éloigné d’une simple approche réaliste. Prima la vita opère d’abord un resserrement narratif, presque étouffant. La réalisatrice a ainsi effacé sa mère et ses trois sœurs du tableau pour se concentrer sur ce lien unique avec son père. Celui-ci évolue pour beaucoup dans des espaces clos, comme l’appartement familial où chacun s’observe, se rapproche ou se fuit. La mise en scène appuie par des effets de floutés ce jeu de distanciation et de rapprochement entre les deux personnages.

Il vous reste 65.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.