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L’extrême droite roumaine est repartie à l’offensive. Deux nouvelles candidatures pour la présidentielle de mai ont été annoncées mercredi 12 mars, à la suite de l’exclusion du favori des sondages, Calin Georgescu, soupçonné d’avoir bénéficié d’une ingérence russe.

« Avec son aval, nous allons reprendre le flambeau », a déclaré sur Facebook le chef du parti Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), George Simion, qui était la figure nationaliste la plus établie dans le pays avant l’ascension éclair de M. Georgescu.

Mardi soir, il avait exclu de postuler, mais ce responsable de 38 ans dit avoir changé d’avis, après avoir rencontré Calin Georgescu.

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Pour être sûr que son camp politique reste dans la course et par défiance envers les institutions, il a dévoilé une stratégie inédite. Dans une vidéo, il s’est affiché aux côtés d’une nouvelle venue, la représentante du Parti de la jeunesse (POT), Anamaria Gavrila, 41 ans. Tous deux vont se présenter après avoir réuni les 200 000 signatures nécessaires d’ici samedi et ils ont appelé les partisans de M. Georgescu à les « soutenir ».

« Si les deux dossiers sont validés, l’un d’entre nous se retirera » pour donner un maximum de chances à l’extrême droite, a affirmé Mme Gavrila.

Calin Georgescu, qui avait créé la surprise en novembre en arrivant en tête du premier tour par la suite annulé, a été définitivement recalé ; il a alors dénoncé « une dictature » et appelé à poursuivre le combat « pacifiquement » dans les urnes.

Fan de Donald Trump

M. Simion, dont la formation est la deuxième du Parlement, s’était déjà présenté à la présidentielle le 24 novembre dernier, recueillant près de 14 % des voix, avant de se rallier à M. Georgescu. Ce fan de Donald Trump, qui se définit comme « patriote », s’oppose à l’aide militaire à l’Ukraine, aux droits des LGBTQIA + et défend une « Europe souveraine des nations ».

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Les experts doutent de ses chances d’obtenir autant de voix que Calin Georgescu, qui était crédité de 40 % des intentions de vote par les sondages, avant le rejet de son dossier.

Du même bord politique mais faisant bande à part, la tempétueuse candidate favorable au Kremlin, Diana Sosoaca, qui avait été bannie l’an dernier par la Cour constitutionnelle, va également tenter de participer.

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La course est désormais très ouverte, le candidat de la coalition pro-européenne au pouvoir, Crin Antonescu, et le maire indépendant de Bucarest, Nicusor Dan, se tenant dans un mouchoir de poche (entre 15 et 20 %).

La Roumanie, un membre de l’UE et de l’OTAN peu habitué à de tels soubresauts politiques, a basculé dans l’incertitude depuis l’irruption sur la scène politique de Calin Georgescu après une campagne TikTok massive, jugée illicite.

L’élection avait été annulée dans la foulée, une décision rarissime, et lui-même a depuis lors été inculpé et placé sous contrôle judiciaire.

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Le Monde avec AFP

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