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Selon un sondage sortie des urnes le candidat progressiste Lee Jae-myung est arrivé largement en tête de l’élection présidentielle en Corée du Sud du mardi 3 juin. Réalisé conjointement par les trois principales chaînes sud-coréennes, il estime à 51,7 % le score de Lee, contre 39,3 % pour son principal rival, le conservateur Kim Moon-soo, issu du parti Pouvoir au peuple (droite).

L’élection survient après six mois de chaos politique causé par la tentative ratée du précédent chef de l’Etat, Yoon Suk Yeol, issu du parti de droite, d’imposer la loi martiale.

Lee Jae-myung, ancien ouvrier de 60 ans, s’était distingué ce soir-là en diffusant en direct sa course effrénée vers le Parlement cerné par l’armée, où il avait réussi à se faufiler avec près de 200 autres députés pour voter une motion mettant en échec le coup de force de M. Yoon.

Après avoir frôlé la mort l’an dernier lors d’une tentative d’assassinat, il a fait campagne en gilet pare-balles et prononcé ses discours derrière des vitres blindées. Son adversaire Kim Moon-soo, un ex-dirigeant syndical de 73 ans, a au contraire refusé de s’excuser pour son parti au lendemain de la débâcle.

Taux de participation élevé

Cet épisode explique en partie le taux de participation très important, qui s’établissait à 77,8 % une heure environ avant la fin du vote. Pour Kang Joo-hyun, professeure de sciences politiques à l’université féminine Sookmyung, l’élection a été « largement perçue comme un référendum sur l’administration précédente, avec Lee Jae-myung bénéficiant du soutien le plus fort parmi les électeurs centristes ».

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Le scrutin étant destiné à combler le vide à la tête de l’Etat, le vainqueur sera investi dès que la Commission électorale nationale aura certifié les résultats, probablement mercredi 3 juin au matin. Une sobre cérémonie de prise de fonctions doit avoir lieu en milieu de journée au Parlement.

Les milieux d’affaires attendent avec impatience l’arrivée d’un président stable pour piloter la quatrième économie d’Asie. Le futur président devra faire face à une crise économique qui s’aggrave, tandis que le taux de natalité reste l’un des plus bas au monde et que le coût de la vie augmente.

Il devra également répondre à la menace de son imprévisible voisin nord-coréen, et se positionner dans l’affrontement entre les Etats-Unis, garant traditionnel de la sécurité du pays, et la Chine, son principal partenaire commercial.

Le Monde avec AFP

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