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Sur le plan commercial, les quatre années au pouvoir de Donald Trump, de 2016 à 2020, furent pour la Chine, première puissance exportatrice de la planète, un moment exécrable. Mais la relation personnelle n’avait pas été mauvaise entre Xi Jinping et cet homme qui traite de la même manière un leader démocratiquement élu ou un dirigeant d’un Etat autoritaire qui a théorisé la nécessité d’en finir avec la domination américaine. « J’avais une relation très forte avec lui », a d’ailleurs déclaré Donald Trump, en octobre, parlant de Xi Jinping, qu’il avait auparavant qualifié de « gars brillant ».

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Lorsque le président blond avait débarqué sur le tarmac de l’aéroport de Pékin, en novembre 2017, un an après sa première élection, la République populaire de Chine avait su le recevoir en grande pompe, en contraste de la dernière visite de son prédécesseur, Barack Obama, qui avait dû emprunter l’escalier interne d’Air Force One, faute de passerelle à tapis rouge avancée par les Chinois. Sur son parcours, Donald Trump s’était enthousiasmé à la vue des enfants agitant les drapeaux des deux nations. « Wow », l’avait entendu s’exclamer le reporter de l’agence Associated Press. Puis, dans la Cité interdite, où Xi l’avait reçu, le président de ce jeune pays avait demandé à son homologue s’il était vrai que la Chine a cinq mille ans d’histoire.

La Chine a soigneusement étudié Donald Trump à l’époque et continue de le faire depuis. Mais à quel Trump aura-t-elle affaire, maintenant qu’il a probablement été élu pour un nouveau mandat ? Plus qu’aucun autre pays, la Chine sait séduire les ego surdimensionnés de ses interlocuteurs, mais, plus qu’aucun autre également, elle est exposée aux risques des conflits commerciaux. Les livraisons à l’étranger constituent un moteur essentiel pour ses usines et ses emplois puisque les exportations couvraient 19 % de son PIB en 2023.

« Guerre commerciale »

Or, en campagne, le golfeur de Mar-a-Lago a promis de taxer à 60 % tous les produits chinois entrant sur le sol américain, une mesure qui se révélerait critique à l’heure où la croissance chinoise ralentit et où le marché intérieur n’est pas au rendez-vous. Est-ce un hasard si les dirigeants du Parti communiste chinois se réunissent du 4 au 8 novembre pour annoncer l’ampleur d’un plan de relance qui ne devrait être présenté que vendredi, une fois les résultats des élections américaines a priori connus ?

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