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Plusieurs dizaines de bureaux de vote ont été ciblés par de fausses alertes à la bombe, tout au long de la journée de vote pour les élections présidentielles américaines, mardi 5 novembre, dans une grande confusion entourant l’origine de ces menaces, toutes sans fondement. Plusieurs « swing states », c’est-à-dire des Etats dont les résultats sont décisifs pour départager la candidate démocrate Kamala Harris et l’ancien président républicain Donald Trump, ont ainsi reçu des menaces prétendant que des engins risquaient d’exploser dans certains bureaux de vote.

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En Géorgie, ce sont 32 d’entre eux qui ont été ciblés dans le comté de Fulton, alors que 60 alertes pourraient avoir été identifiées dans le comté de Gwinnett. D’autres lieux ont également fait l’objet d’alertes, notamment dans le comté de Dekalb. En plus de la Géorgie, des menaces similaires ont été identifiées en Arizona, notamment dans le très peuplé et stratégique comté de Maricopa, ainsi qu’en Pennsylvanie, dans le Wisconsin et le Michigan. Ces alertes ont très brièvement interrompu les opérations de vote dans plusieurs de ces bureaux. En Pennsylvanie, certains ont prolongé leur ouverture au-delà de l’heure prévue afin de compenser le temps perdu.

Dans la soirée, le secrétaire d’Etat de Géorgie, Brad Raffensperger, a directement pointé l’Etat russe du doigt. « Nous avons eu vent de menaces d’origine russe. Nous ne pensons pas qu’elles soient sérieuses, mais on doit toujours vérifier. Nous avons identifié la source, et elle est en Russie, a-t-il expliqué devant des journalistes. Ils sont en train de nous faire un mauvais coup. Ils ne veulent pas que nous ayons des élections paisibles, justes et équitables et pensent qu’ils peuvent nous amener à nous battre entre nous. Les Russes ne sont pas nos amis. »

Dans un communiqué, le FBI a évoqué « des alertes à la bombe visant plusieurs bureaux de vote dans plusieurs Etats, dont de nombreuses paraissent provenir de domaines e-mail russes. Aucune de ces menaces n’a été déterminée comme crédible jusqu’ici. » Dans le même temps, l’agence fédérale a signalé la diffusion de deux fausses vidéos – dont l’origine n’est pas précisée – usurpant l’identité du FBI, et dont l’une incitait les électeurs à voter à distance en raison de risques sécuritaires.

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Des preuves trop floues

Si les fausses alertes à la bombe sont un mode opératoire prisé de la Russie, notamment en Ukraine, il est trop tôt pour savoir si la vague qui a touché les Etats-Unis est bien l’œuvre de services d’Etat russe. A ce stade, les autorités n’ont mentionné comme preuve que le nom de domaine, utilisant l’extension. ru, de l’adresse utilisée pour diffuser ces menaces.

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