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Histoires Web mercredi, février 19
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La nuit n’est pas pleinement tombée que, déjà, la cohue démarre à l’entrée du Macumba d’Englos, près de Lille, pour l’une de ses dernières soirées. Le 23 février, au petit matin, la dernière boîte de nuit de cette chaîne de discothèques qui a fait danser dans toute la France, mais aussi en Allemagne, en Espagne et jusqu’à La Havane (Cuba), fermera définitivement ses portes. La fin d’une époque.

Au fond de la salle, un homme observe l’affluence. Silhouette grisonnante, pull marine sous sa veste, Henri Souque, 84 ans, est, avec ses quatre associés, le père de ces clubs reconnaissables par leur architecture singulière : immenses blocs ronds de béton brut, enseigne flashy et logo avec une danseuse sur boule stroboscopique. « C’est l’heure », lâche-t-il sobrement, en référence à son âge, pour expliquer sa décision de mettre fin à l’aventure.

Henri Souque n’a pas trouvé de repreneur : « Le monde de la nuit est devenu compliqué. Plus une banque ne vous suit pour racheter ce type d’établissement. » « C’est tellement dommage, se désole Odile Wiziek, 60 ans, qui fréquente l’endroit, ouvert en 1975, depuis quarante ans. J’y ai rencontré mon premier mari et mon compagnon actuel. J’aime l’ambiance, la musique, les gens : j’aime tout, en fait. » Cette assistante dentaire est l’une des 8 621 signataires de la pétition « Sauvons le dernier Macumba de France à Lille », lancée par Ludivine Zen, une Lilloise fan du lieu.

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