Au premier abord, cette innovation semble anodine. Mais elle pourrait changer la donne dans la téléphonie mobile. L’« eSIM », ou carte SIM virtuelle, consiste à dématérialiser la puce qu’on insère dans son smartphone pour s’identifier auprès d’un opérateur et utiliser son réseau. Avec cette technologie, ses caractéristiques sont directement embarquées dans l’électronique du téléphone. De quoi simplifier la vie des utilisateurs : il n’est, dès lors, plus nécessaire de se rendre dans une boutique pour changer de forfait ou d’attendre la réception de sa puce par voie postale. Après avoir acheté un forfait eSIM, l’abonné n’a plus qu’à flasher un QR code pour l’activer. Cette technologie permet, en outre, d’activer autant de forfaits que l’on souhaite sur son téléphone.
L’eSIM est arrivée sur le marché il y a environ six ans, en complément du port SIM physique, mais son adoption est restée plutôt confidentielle. Elle ne représentait, en 2023, que 10 % des connexions sur smartphones dans le monde, relevait le cabinet de conseil Roland Berger, dans une enquête publiée en octobre 2024. Mais l’adoption de l’eSIM, qui permet aux fabricants de terminaux de gagner de la place pour insérer une batterie plus grande, voire un meilleur appareil photo, s’accélère : Roland Berger considère que 75 % des utilisateurs de smartphones s’y seront convertis d’ici à 2030.
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