« Still standing », « toujours debout » : près de deux semaines après avoir disparu d’Internet, le forum 4chan a annoncé son retour en ligne, samedi 26 avril. Douze jours plus tôt, le site avait été piraté – une attaque revendiquée par les membres d’un forum concurrent. « 4chan est de retour. Aucun autre site ne peut le remplacer, ni lui ni sa communauté », assure le site dans un communiqué. « Peu importe les difficultés, nous n’abandonnons pas. »
Pourtant, ni la coupure de 4chan ni sa remise en ligne n’ont fait grand bruit. Alors que, par le passé, ce gigantesque espace en ligne très peu modéré, sans archives, et où l’on publie ses messages et ses images anonymement, a souvent fait la une de la presse mondiale. Le groupe de hacktivistes Anonymous ? Né sur 4chan. Les manifestes de tueurs de masse aux Etats-Unis ? Régulièrement inspirés par 4chan. Les mèmes les plus absurdes, et parfois les plus drôles ? Des créations de 4chan.
Au fil des années, le forum avait acquis une double étiquette ambiguë. Côté pile, un espace incroyablement créatif, avec des sous-forums dévolus à toutes sortes de cultures numériques. Côté face, des espaces de discussion, minoritaires mais ultra-actifs, contenant le pire d’Internet : mèmes racistes, misogynes, homophobes, menaces d’attentats, cyber-harcèlement… Les sous-forums/b (« random », consacré au grand n’importe quoi) et/pol (« politically incorrect », repaire de néonazis) étaient particulièrement pointés du doigt pour leur influence néfaste.
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