La lutte contre le narcotrafic va-t-elle réussir la prouesse de réunir toute la gauche derrière elle ? En tout cas, pour la gauche sénatoriale (celle qui va du Parti socialiste jusqu’aux communistes), certainement. Malgré une proposition de loi (PPL) qui fait hurler certains magistrats et toute la communauté des avocats, elle va se ranger derrière cet arsenal très sécuritaire, sans grand problème de conscience, ni débat fratricide.
Est-ce dû au microclimat du Sénat, plus enclin au consensus que l’Assemblée nationale, ou à cette époque où les maires, de toute obédience, se sentent de plus en plus désemparés face à la montée d’une vague de criminalité, sans précédent, liée au trafic de stupéfiants ? Y compris dans des villes, comme Besançon par exemple, qui jusqu’à récemment n’apparaissaient pas sur la carte de la criminalité organisée. « Je ressens en effet que les élus de gauche, notamment les maires, ont cette demande de sécurité, répond Jérôme Durain, le corapporteur socialiste de la PPL. Je pense d’ailleurs que narcotrafic et sécurité sera l’un des sujets des municipales de 2026. »
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