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Le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, a affirmé, mercredi 16 avril, que la question de l’enrichissement de l’uranium n’était « pas négociable » pour Téhéran, après que l’émissaire américain Steve Witkoff a appelé à son arrêt, en vue d’un accord entre l’Iran et les Etats-Unis.

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« Nous sommes prêts à instaurer la confiance en réponse à d’éventuelles inquiétudes [sur le dossier nucléaire], mais la question de l’enrichissement n’est pas négociable », a-t-il déclaré, après une réunion du conseil des ministres. « Nous avons entendu des positions contradictoires » de la part des responsables américains, a déploré M. Araghtchi.

« Tout compromis final doit poser un cadre pour la paix, la stabilité et la prospérité au Moyen-Orient, ce qui signifie que l’Iran doit stopper son programme d’enrichissement et de militarisation nucléaires, et l’éliminer », avait écrit, plus tôt, sur X l’envoyé de Donald Trump pour le Moyen-Orient. Cette déclaration apparaissait à rebours des propos qu’il avait tenus la veille sur la chaîne Fox News, quand il s’était abstenu de réclamer un démantèlement total du programme nucléaire iranien.

Nouvelles discussions samedi

Iran et Etats-Unis sont convenus de poursuivre les pourparlers sur le nucléaire samedi 19 avril, sous la médiation du sultanat d’Oman. Mardi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a salué la tenue des discussions en cours, mais s’est dit sceptique sur leur issue.

De son côté, la Russie s’est dite « prête » à faire « tout son possible » pour aider à trouver une solution sur le dossier nucléaire iranien « par des moyens politico-diplomatiques ». « Nous serons prêts à faire tout ce qui dépendra de nous », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, mercredi.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, en particulier pour l’énergie.

En 2018, le président américain, Donald Trump, avait retiré avec fracas son pays d’un accord international sur le nucléaire conclu entre l’Iran et les grandes puissances et rétabli des sanctions. En représailles, l’Iran a progressivement pris ses distances avec le texte.

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Le pays est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60 %), tout en continuant à accumuler d’importants stocks de matière fissile, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Un niveau de 90 % permet de fabriquer une arme atomique, selon la définition de l’AIEA. L’accord de 2015 plafonnait ce taux à 3,67 %.

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Le Monde avec AFP

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