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Les étudiants ont besoin d’une information claire et fiable pour une orientation éclairée. Conscients de ce problème, les deux ministres successifs chargés de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau [de mai 2022 à septembre 2024] et Patrick Hetzel [de septembre à décembre 2024], avaient proposé des solutions telles que la création d’un label qualité pour les formations et l’amélioration des informations diffusées via Parcoursup.

Cependant, ces initiatives, bien que louables, ne résolvent que partiellement les défis du secteur. Elles ne s’attaquent pas à un autre phénomène préoccupant : les dérives engendrées par les classements des établissements d’enseignement supérieur.

Ces classements, malgré leur popularité, soulèvent de nombreuses critiques, notamment en raison des comportements qu’ils encouragent. La quête d’une meilleure position pousse certaines institutions à adopter des pratiques contestables. Selon le quotidien espagnol El Pais, des universités saoudiennes ont rémunéré jusqu’à 70 000 euros par an des chercheurs très cités afin qu’ils déclarent leur affiliation à ces établissements, sans vraiment y mettre les pieds. Cette stratégie permet d’augmenter artificiellement la production scientifique d’une institution et, par conséquent, son classement.

Données falsifiables

De telles pratiques ne sont pas isolées. D’autres institutions manipulent des indicateurs facilement falsifiables. Certains gonflent leurs taux de réussite ou les salaires de sortie des diplômés. Aux Etats-Unis, plusieurs écoles ont été sanctionnées pour avoir amélioré les statistiques qu’elles transmettaient aux organismes de classement, induisant les étudiants en erreur sur la qualité et les débouchés réels de leurs programmes. En France, l’émergence d’acteurs privés à but lucratif a également intensifié ce phénomène, avec des stratégies de communication agressives et peu scrupuleuses mises en avant par une récente mission d’information de l’Assemblée nationale.

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