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Histoires Web mardi, octobre 7
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La Commission européenne devait présenter, mardi 7 octobre, de nouvelles mesures de protection du marché européen contre les assauts de l’acier chinois. Elles étaient très attendues par le secteur comme par plusieurs Etats membres, au premier rang desquels la France, alors que la sidérurgie européenne traverse une grave crise, que les plans sociaux s’y multiplient et que les grands du secteur, ArcelorMittal en tête, veulent des assurances avant d’investir sur le Vieux Continent.

Embarquée dans une transition écologique coûteuse, confrontée à une baisse de la demande, notamment de la part de l’industrie automobile et des acteurs de la construction, plombée par la concurrence déloyale chinoise et des coûts de l’énergie élevés, la filière européenne de l’acier joue sa survie. En 2024, 18 000 emplois directs y ont été supprimés et les sites ne tournent qu’à 70 % de leurs capacités en moyenne. ArcelorMittal prévoit d’autres réductions d’effectifs quand l’allemand ThyssenKrupp, en pleine restructuration, pourrait à son tour être racheté par un groupe indien.

Les soucis de la sidérurgie européenne ne sont pas nouveaux. En 2018, l’Union européenne (UE) s’était d’ailleurs dotée d’une clause de sauvegarde qui courait jusqu’à la fin de juin 2026. Mais, depuis des mois, les industriels dénoncent les insuffisances et le caractère temporaire du dispositif. Imaginé quand la demande européenne, notamment des constructeurs automobiles, était plus élevée et avant que la Chine, coincée entre le protectionnisme américain de Donald Trump et une consommation intérieure à la peine, lance une offensive sans précédent en Europe, il n’est plus adapté à la situation.

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