La difficulté se lit sur leurs visages crispés de douleur et sur leurs mains cloquées. Deux jours avant Paris-Roubaix, troisième « monument » cycliste de la saison – les cinq classiques les plus prestigieuses –, dont le départ est prévu dimanche 13 avril, Le Monde a pu assister à une séance d’entraînement de la formation néerlandaise Picnic PostNL : une reconnaissance du parcours et de ses secteurs pavés, sur quelque 80 kilomètres, entre Famars (Nord) et Mons-en-Pévèle, une des portions les plus redoutées par les coureurs et les mécaniciens.
« Cela fait quelques mois qu’on prépare la course. On est venu en janvier pour examiner le parcours. L’objectif est de mettre les coureurs en confiance sur leur vélo, car ils ont beaucoup de pression, explique Joey van Rhee, directeur sportif. C’est la course la plus difficile du monde. » L’exigence de l’« enfer du Nord » se ressent aussi dans la voiture technique. Le véhicule est secoué par les nombreux nids-de-poule, la prise de notes est quasi impossible, le bruit des pneus heurtant les pavés rend toute communication compliquée. « Crevaison, il nous faut un pneu », crie Joey van Rhee à son mécanicien, à la sortie du secteur 23, Quérénaing – Maing, classé trois étoiles (sur cinq) en termes de difficulté.
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