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Il n’a pas manqué de le souligner en prenant ses fonctions, le 24 décembre 2024 : le ministère des outre-mer, installé à Paris, rue Oudinot, depuis le temps des colonies, est « un mini-Matignon ». Retrouver ainsi l’interministériel, à plus petite échelle mais avec un rang de ministre d’Etat, convient très bien à Manuel Valls, l’ancien locataire de Matignon (2014-2016). Pendant deux semaines, début février, il a reçu les acteurs politiques et économiques d’une Nouvelle-Calédonie qui s’enfonce, depuis l’insurrection indépendantiste kanak de mai 2024. Avant de s’envoler pour Nouméa, jeudi 20 février, dans ce moment qu’il qualifie d’« historique », pour une visite de huit jours, avec l’envie de réussir là où l’exécutif a échoué depuis 2021.

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Premier ministre des outre-mer ? Il apparaît comme tel en pilotant tous les volets de ce qu’il nomme « la plus grave crise de sécurité civile pour le pays depuis la deuxième guerre mondiale », à savoir la reconstruction de Mayotte dévastée par le cyclone Chido, le 14 décembre 2024. Tous les volets, immigration comprise, sujet sur lequel ses convictions l’ont depuis longtemps éloigné de la gauche. « L’immigration clandestine nécrose Mayotte, les Mahorais ont le sentiment d’être submergés », déclare-t-il le 20 janvier à l’Assemblée nationale, au risque de se laisser emporter par la droite dure dans le débat piégé du droit du sol. Il se démarquera des ministres de l’intérieur, Bruno Retailleau, et de la justice, Gérald Darmanin, le 16 février : Manuel Valls dit refuser la suppression du droit du sol partout en France, réforme antirépublicaine selon lui.

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