Les quelque 4 600 locataires des établissements pour personnes âgées gérées par le Groupe Réside Etudes Seniors (RES), sous les bannières Les Girandières et Palazzo, peuvent respirer : la perspective d’une liquidation de cet exploitant, en redressement judiciaire depuis le 11 juin, s’éloigne.
« Une solution de reprise sur un très large périmètre semble possible, se réjouit Jean-Paul Vaysset, directeur d’une résidence Les Girandières près d’Orléans et membre du comité social et économique. Mais les discussions vont se poursuivre durant le week-end pour tenter de combiner certaines offres. » Plusieurs plans de cession qui s’entrecroisent et se concurrencent seront examinés, lors d’une audience convoquée lundi 4 novembre, par le tribunal de commerce de Paris. Une décision est attendue d’ici à la fin du mois afin de choisir la solution la plus solide, qui préserve au mieux les intérêts des salariés, des propriétaires immobiliers et des résidents.
Mardi 30 octobre, date limite fixée par les administrateurs judiciaires, neuf propositions émanant de concurrents ou d’investisseurs immobiliers avaient été mises sur la table, ciblant entre 2 et 75 résidences selon l’appétit des uns et des autres, sur un total de 78 adresses exploitées par RES.
Dans la foulée, deux de ces prétendants – Aquarelia Holding et Dom’Hestia – ont rejoint, selon nos informations, le projet de Zénitude, un spécialiste du redressement de résidences services strasbourgeois monté par deux frères, Thomas et Romain Lubrano, qui se disent épaulés par le groupe américain Choice Hotels International. De quoi porter à 76 le nombre de sites repris par ce consortium, sans compter deux résidences en construction, avec un engagement à conserver 1 060 salariés sur environ 1 250.
Eventuel plan de redressement
A ce stade, il s’agit de la seule offre globale avec celle avancée par Pascal Cadeau, le créateur de la marque Les Girandières qu’il avait cédée au Groupe Réside Etudes. Cet expert du secteur, qui s’est relancé sous l’enseigne Les Jasmins, souhaite récupérer 67 établissements, plus 10 en livraison. Il s’avoue, toutefois, « en quête de partenaires financiers ». A voir si des alliances sont envisageables, par exemple avec Domus Vi, le concurrent le plus installé, ou encore Stella, soutenu par un entrepreneur du textile, qui visent chacun une trentaine de sites.
A ces offres s’est ajoutée in extremis, selon nos informations, une marque d’intérêt émanant d’un fonds immobilier, dont l’identité n’a pas été révélée, prêt à participer à un plan de redressement sous l’égide du Groupe Réside Etudes, celui-là même qui a conduit sa filiale RES au bord de la liquidation. L’opérateur de résidences hôtelières et étudiantes, créé en 1989 par Philippe Nicolet et qui possède aussi Les Estudines, Stud’City, Residhome – est lui-même soumis à une procédure de sauvegarde dont il peut espérer sortir en décembre. Il négocie pour cela avec ses créanciers en vue d’un rééchelonnement de sa dette, en contrepartie d’un effort sur les coûts.
Il vous reste 49.71% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.