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Pour les entreprises, 2025 ne s’ouvre pas sous les meilleurs auspices. Les incertitudes inédites sur le cadre fiscal et budgétaire ouvertes par l’épisode de la dissolution, puis la censure du gouvernement Barnier, ne sont pas dissipées. La demande, autant de la part des entreprises que des ménages, souffre de ce manque de visibilité. La récession allemande jette un froid sur l’activité de ses partenaires européens. L’arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison Blanche est lourde de menaces pour les exportateurs. En somme, « ce qui manque, c’est un choc de confiance », a résumé, jeudi 9 janvier, Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance, à l’occasion de la publication de l’enquête de conjoncture semestrielle de la banque publique auprès des TPE-PME.

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Les problèmes d’approvisionnement post-Covid-19 ou les difficultés de recrutement des années 2022-2023 sont désormais loin derrière. Selon cette enquête, menée auprès de 5 000 entreprises, la principale inquiétude des chefs d’entreprise porte sur l’activité, particulièrement dans l’industrie, le tourisme ou le commerce, en raison d’une demande en berne.

François Thuilleur, PDG du groupe Paredes-Orapi, qui produit et distribue des produits d’hygiène pour des clients de multiples secteurs, voit les clignotants rouges s’allumer de tous côtés. « Les hôpitaux publics, l’un de nos plus gros clients, n’ont plus de budget du tout et font du déstockage, explique-t-il. Les 2 300 Ehpad que nous fournissons sont en grande difficulté financière. L’industrie agroalimentaire, qui a subi une contraction de ses ventes, a répondu par un gel des embauches et interrompu les contrats d’intérim : c’est autant d’équipements de protection et d’hygiène en moins. Les entreprises de propreté, elles, redoutent le coup de rabot sur les allègements de charges sur les bas salaires, et donc réduisent leurs coûts… »

Projets à la baisse

Confronté à un tassement de la demande de l’ordre de 8 % à 10 %, le groupe Paredes-Orapi a choisi de ne pas remplacer certains départs naturels parmi ses 1 200 salariés en France cette année, et tous les projets d’investissement, sans être reportés ou annulés, ont subi un coup de rabot. Une tendance générale : en 2024, 43 % des entreprises interrogées disent avoir investi, contre 46 % en 2023. Et les projets pour 2025 sont orientés à la baisse.

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