« Pour les dirigeants de Spotify, l’utilisateur moyen de la plateforme ne remarquera pas si les chansons sont produites par de faux artistes »

Fondé en 2006 par deux entrepreneurs suédois, Daniel Ek et Martin Lorentzon, Spotify n’a jamais été vraiment rentable. Pour son livre-enquête Mood Machine. The Rise of Spotify and the Costs of the Perfect Playlist (« la machine à humeur : l’essor de Spotify et le coût de la playlist parfaite », Atria/One Signal Publishers, 2025, non traduit), Liz Pelly a interviewé plus d’une centaine de personnes, dont d’anciens employés de Spotify, pour comprendre comment la plateforme tentait de compenser ses pertes. La journaliste indépendante américaine y analyse notamment le recours, par Spotify, à la musique d’ambiance et aux « faux artistes ».

Peter Sunde, l’un des fondateurs du site de téléchargement illégal The Pirate Bay, juge dans votre livre que Spotify, au moment de sa création, n’avait pas pour objectif de « sauver l’industrie musicale » face au piratage. Il s’agissait plutôt, selon lui, d’une « opportunité commerciale ». Qu’entend-il par là ?

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