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Histoires Web mardi, janvier 14
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Avant même d’avoir prononcé sa déclaration de politique générale, mardi 14 janvier, François Bayrou sait à quoi s’attendre. Le premier ministre sera d’abord jugé sur le prix de sa concession à la gauche, le terme qu’il utilisera pour qualifier l’avenir qu’il réserve à la réforme des retraites : gel, suspension, renégociation ? Au moment où le pays est désespérément à la recherche d’un budget, pris à la gorge par l’ampleur des déficits et la remontée des taux d’intérêt, il paraît assez iconoclaste de voir que le dernier psychodrame politique ne se joue pas autour du projet de loi de finances pour 2025 qui aurait déjà dû être voté depuis un mois et dont tout commande qu’il le soit rapidement.

Il se noue autour de la retraite à 64 ans, une loi qui a déjà plus d’un an et demi d’âge mais qui est si mal née qu’elle est devenue un objet politique à part entière, le symbole du litige démocratique qui affecte depuis son démarrage le second quinquennat d’Emmanuel Macron. Avant de faire un pas vers le compromis, la gauche a besoin d’obtenir réparation.

Depuis la chute du gouvernement Barnier, le Nouveau Front populaire n’est plus monolithique. Son aile réformiste se rebiffe. Le Parti socialiste (PS) n’est plus disposé à jouer la politique du pire, à faire tomber les gouvernements les uns après les autres jusqu’à obtenir la démission d’Emmanuel Macron, comme le souhaite Jean-Luc Mélenchon. Son électorat tique, ses dirigeants aussi. Ils estiment que la radicalité de l’« insoumis », loin de servir la gauche, fait le jeu de Marine Le Pen, en tête dans les sondages d’opinion, alors que le président de la République est au plus bas.

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« Quels que soient les reproches qui peuvent être adressés et ils sont nombreux, Emmanuel Macron a été réélu et il doit donc terminer son mandat », a déclaré François Hollande dans un entretien à Ouest-France, dimanche 5 janvier, à la veille d’une semaine au cours de laquelle le PS a rodé un nouveau rôle, celui de stabilisateur du jeu politique face au danger du Rassemblement national.

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