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Tom Homan, le responsable de la politique américaine d’expulsions massive d’immigrés en situation irrégulière, « le Tsar des frontières » de Donald Trump, a assumé, dimanche 26 janvier, sur la chaîne ABC, la possibilité d’arrestations dans des écoles ou des églises.

Le département de la sécurité intérieure (DHS) a annulé cette semaine une directive de l’administration Biden qui encadrait l’action des agents de la police des frontières et de l’agence fédérale pour le contrôle de l’immigration (ICE) autour des zones dites « sensibles », dont les écoles et les lieux de culte. « Les criminels ne pourront plus échapper à l’arrestation en se cachant dans les écoles et les églises américaines », a affirmé le ministère, assurant se fier au « bon sens » de ces agents fédéraux.

Dans une interview dimanche à la chaîne ABC, Tom Homan a notamment souligné que « beaucoup » de membres du gang criminel salvadorien MS-13, qui sévit notamment aux Etats-Unis, étaient « âgés de 14 à 17 ans ». « Les agents de l’ICE doivent avoir le pouvoir de décider que, si une menace pour la sécurité nationale ou la sûreté publique existe dans un de ces lieux, ils ont la possibilité d’effectuer une arrestation », a-t-il plaidé.

Tom Homan a invoqué la nécessité du caractère dissuasif de la répression de l’immigration clandestine. « Si nous ne montrons pas qu’il y a des conséquences à l’entrée illégale sur le territoire, nous ne réglerons jamais le problème de la frontière », a-t-il dit.

Tom Homan a par ailleurs implicitement reconnu que les statistiques d’expulsions de cette première semaine de l’administration Trump – autour de 500 par jour – n’avaient pas encore atteint le niveau visé à terme, insistant sur la nécessité de moyens supplémentaires. « Nous allons avoir besoin de plus de lits pour l’ICE, 100 000 au minimum. Le Congrès doit se réunir rapidement pour nous donner l’argent dont nous avons besoin pour sécuriser cette frontière », a-t-il déclaré.

J.D. Vance charge la conférence des évêques catholiques

Le 19 janvier, le pape François avait déclaré que le plan d’expulsion à grande échelle de migrants sans papiers promise par le président américain élu Donald Trump serait « une calamité ». Vendredi, sur la chaîne conservatrice Newsmax, Tom Homan, a répondu au pape, lui conseillant de se concentrer sur « la réforme de l’Église catholique » et laisser la sécurité nationale des États-Unis à l’administration Trump.

La veille, plusieurs responsables d’institutions catholiques se sont alarmés dans un communiqué des intentions affichées par l’administration Trump. « Transformer des lieux de soin, de guérison et de réconfort en lieux de peur et d’incertitude pour ceux qui sont dans le besoin, en sapant la confiance entre les pasteurs, les soignants, les éducateurs et ceux auxquels ils prêtent assistance ne rendra pas nos quartiers plus sûrs », écrivent-ils.

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Dimanche, le vice-président J.D. Vance a critiqué dans une interview à CBS la conférence des évêques catholiques, lui reprochant de « ne pas avoir été un bon partenaire dans la politique d’immigration de bon sens pour laquelle les Américains ont voté », suggérant que l’église pourrait être plus préoccupée par « ses résultats financiers » que par les causes humanitaires.

Lire aussi | L’administration Trump va procéder à des arrestations massives de migrants illégaux dès mardi, annonce le futur responsable des frontières

Le Monde avec AFP

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