Il a fallu attendre près de huit mois, mais Marion Lafouge et Damia Taharraoui sont aujourd’hui satisfaites. Ces deux jeunes avocates parisiennes avaient déposé, en septembre 2024, une plainte contre X avec constitution de partie civile pour « complicité de génocide » et « incitation au génocide » à Gaza, visant plusieurs personnalités franco-israéliennes accusées de mener des actions d’entrave à l’acheminement de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien. Après un réquisitoire introductif favorable, une information judiciaire a été ouverte le 22 mai 2025 et confiée à deux juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris. La plainte a été déposée au nom de l’Union juive française pour la paix et d’une citoyenne franco-palestinienne, Mme S. E., affiliée à Urgence Palestine.
Le réquisitoire introductif du Parquet national antiterroriste, qui est également chargé des faits de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides, estime qu’il existe « des indices graves et concordants d’avoir, sur le territoire d’Israël, d’Egypte et de Gaza, notamment aux postes-frontières de Nitzana et de Kerem Shalom, entre le 1er janvier 2024 et mai 2024, commis des faits de complicité de génocide, de provocation publique et directe au génocide suivie d’effet et de complicité de crimes de guerre ».
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