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Histoires Web mercredi, juin 18
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On n’en sait guère plus sur le programme du Parti socialiste [PS], après le congrès à Nancy, qui s’est achevé dimanche 15 juin. Mais l’inspiration pourrait venir d’outre-Manche. Après tout, Edouard Philippe (Horizons) ressuscite bien Margaret Thatcher, dans Le Prix de nos mensonges (JC Lattès, 192 pages, 14,90 euros), paru en juin.

Après quatorze années dans l’opposition, les travaillistes, menés par le très modéré Keir Starmer, disposent d’une large majorité. Pour un touriste en 2027, le changement le plus spectaculaire sera l’unicité du réseau ferré sous la bannière Great British Railways. Les Britanniques subissaient un service structurellement défaillant, malgré les tarifs les plus élevés d’Europe et des subventions publiques, en raison de l’éclatement entre une myriade de compagnies privées. La nationalisation devrait changer la donne. Le gouvernement prévoit un vaste plan d’investissement dans les trains régionaux, et une réduction des subventions, à tarif inchangé.

Car les conservateurs ont légué une situation budgétaire très dégradée. Face à cette urgence, les travaillistes ont fixé un cap : augmenter les prélèvements pour éviter l’austérité et ne pas imposer de restrictions aux services publics. En France, le gouvernement a la tentation inverse et envisage de mettre les services publics au régime sec, pour ne pas augmenter les impôts. On ne parle décidément pas la même langue des deux côtés de la Manche !

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Les nouvelles ressources de Rachel Reeves, chancelière de l’Echiquier [équivalent du ministre des finances], pèsent sur les ménages et les entreprises. A côté, par exemple, d’une taxation des vols en jet privé, une mesure majeure concerne l’éducation privée. Au Royaume-Uni, l’argent public est quasi exclusivement réservé aux écoles publiques ; les enseignants du privé ne sont pas payés par l’Etat. Résultat, il y a deux fois moins d’enfants qui vont dans le privé et les parents déboursent en moyenne par enfant 25 000 euros annuels. A Paris, scolariser son enfant dans le prestigieux collège Stanislas, qui bénéficie de généreuses subventions, notamment de la région Ile-de-France, ne coûte qu’environ 2 000 euros.

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