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Malgré la multiplication des appels à sa démission, Emmanuel Macron « doit terminer son mandat » pour éviter « une crise institutionnelle majeure », juge son prédécesseur, François Hollande, qui exprime par ailleurs son opposition à une nouvelle dissolution de l’Assemblée, dans un entretien accordé à Ouest-France publié dimanche 5 janvier.

« Je suis pour le respect des échéances », déclare l’ex-président socialiste, qui dit ne pas faire partie « de ceux qui spéculent sur un départ anticipé d’Emmanuel Macron, comme Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen », mais aussi une majorité de Français. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro publié vendredi, 61 % d’entre eux sont favorables à une démission du chef de l’Etat.

Pour l’ancien locataire de l’Elysée (2012-2017), « quels que soient les reproches qui peuvent être adressés » à son successeur – « et ils sont nombreux », souligne-t-il – « il a été réélu et il doit donc terminer son mandat », d’autant plus que « sa démission provoquerait une crise institutionnelle majeure ».

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« Retrouver un grand Parti socialiste »

Pas question non plus de convoquer de nouvelles élections législatives, estime M. Hollande, élu député en juillet dernier dans son fief de Corrèze. « Je ne vois pas en quoi une dissolution, d’ici six mois, pourrait nous donner une Assemblée différente de celle d’aujourd’hui », divisée en trois blocs et sans majorité, justifie-t-il.

Jugeant « le temps venu pour une démocratie parlementaire apaisée », il estime même que le nouveau gouvernement de François Bayrou « pourra tenir jusqu’en 2027 », à condition qu’il « concède des gestes significatifs », en particulier sur les retraites et la « justice fiscale », afin de ne pas s’exposer à « des tentations de censure ».

Soucieux de « permettre le retour d’une stabilité dans le pays », M. Hollande souhaite également « retrouver un grand Parti socialiste », à la fois « pleinement autonome » vis-à-vis de La France insoumise et « capable d’accueillir » des figures social-démocrates comme Bernard Cazeneuve et Raphaël Glucksmann.

Réclamant qu’un congrès « ait lieu avant l’été » pour trancher la ligne et « préparer 2027 », l’ex-chef de l’Etat botte cependant en touche sur la question de son éventuelle candidature à la prochaine présidentielle.

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Le Monde avec AFP

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