Un ponton soufflé par l’explosion d’une bouteille d’air comprimé, une tempête, une séquence catastrophe tournée avec l’astronaute Thomas Pesquet coupée au montage… Depuis la première plongée en 2020 du biologiste et photographe sous-marin Laurent Ballesta, par 120 mètres de profondeur au large du cap Corse, et sa découverte d’un site exceptionnel jonché de 1 417 anneaux coralligènes, l’expédition dont rend compte le documentaire Cap Corse, le mystère des anneaux, diffusé sur Arte, samedi 3 mai, a enchaîné les problèmes.
A tel point qu’à l’issue de trois ans et demi de tournage – quand six mois étaient initialement prévus – le film a failli s’appeler La Malédiction des anneaux, comme l’ont raconté Laurent Ballesta et le réalisateur Yann Rineau lors d’une rencontre avec la presse au Musée de la marine.
Depuis deux décennies, Laurent Ballesta et ses équipes d’Andromède Océanologie mènent des expéditions marines, baptisées « Gombessa », et repoussent les limites de l’exploration. Pour la cinquième expédition, qui a donné lieu au documentaire Planète Méditerranée, en 2020, ils sont ainsi parvenus à s’affranchir des paliers de décompression – cinq heures de remontée pour trente minutes passées à 200 mètres de profondeur – en utilisant un caisson pressurisé et saturé d’hélium qui autorise l’exploration à saturation profonde.
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