Porté par le vieillissement du parc automobile, le secteur des pièces détachées a le vent en poupe

Le Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, fait carton plein pour le salon Equip Auto. Depuis mardi 14 octobre s’y pressent les garagistes, les spécialistes de la réparation automobile, du lavage ou de la recharge électrique venus voir les marques de pièces détachées, d’outillage, d’huiles et autres équipements nécessaires à l’entretien des voitures. Dans l’activité des équipementiers automobiles, il y a deux versants : l’amont et l’aval. En amont, ils vendent les pièces dites de « première monte » aux constructeurs automobiles. Une activité qui va mal, comme les ventes de voitures neuves en France. En aval, en revanche, la demande est de plus en plus forte. Le parc automobile vieillit – 11,5 ans en moyenne pour les voitures particulières (contre 8,9 ans en 2015), plus de 12 ans pour les véhicules utilitaires – et exige de plus en plus d’entretien et de pièces.

Directeur du développement de Midas (groupe Mobivia, une société de la galaxie Mulliez), Sébastien Etienne note que « depuis trois ans, il y a plus de flux dans les ateliers et les factures moyennes sont plus élevées ». Sur l’exercice clos fin septembre, la croissance de Midas France est de 5 % par rapport à 2024. Pour s’adapter au vieillissement du parc, le réseau propose une offre spéciale d’entretien pour les véhicules de plus de quinze ans. « Dans la vie d’un véhicule, on avait pour habitude de changer une fois de courroie de distribution, maintenant on le fait deux fois », confirme Grégory Jullienne, sur le stand d’AD, le réseau de garagistes lié à Auto distribution, filiale de distribution de pièces détachées du groupe familial belge D’Ieteren.

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