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La santé mentale a été érigée en grande cause nationale pour l’année 2025. Ce doit être l’occasion de s’interroger sur la surexposition des jeunes aux écrans de toutes sortes – smartphone, télévision, ordinateur, jeux vidéo… –, qui constitue aujourd’hui un véritable risque de santé publique. Les effets de l’hyperconnexion sont largement connus et documentés, et sont d’ordres multiples : cognitif, psychologique, comportemental, physique.

Lire l’analyse | Article réservé à nos abonnés Ecrans et risques pour la santé des enfants : ce que dit la science

Pour un enfant, l’abus d’écrans peut causer des problèmes de concentration et de mémorisation débouchant sur des retards dans l’acquisition du langage et de la lecture. A tous les âges de la vie, un usage prolongé peut aussi entraîner une fatigue oculaire, des migraines, des troubles du sommeil, de mauvaises postures ou un surpoids lié à l’inactivité et au grignotage. Il peut enfin dégrader notre santé mentale : isolement, repli sur soi, stress, troubles anxiodépressifs, addictions, etc.

Le risque est d’autant plus élevé que la pratique est précoce. Durant les trois premières années de sa vie, un enfant découvre le monde : il a besoin de regarder, prendre, jeter, renifler, goûter tout ce qui l’entoure. C’est de cette façon qu’il construit ses repères spatiaux et développe sa motricité, ainsi que sa capacité à interagir avec ce qui l’entoure : empiler des cubes sur un écran, ce n’est pas la même chose que le faire dans la « vraie » vie. Au fil des années, le mot d’ordre « pas d’écran avant 3 ans » s’est imposé. Il a le mérite d’être clair et simple, car les parents ont besoin de repères.

Réelle addiction

Pourtant, les enfants de 1 à 6 ans passent en moyenne plus de deux heures par jour sur un écran. Cette pratique augmente avec l’âge : plus de trois heures trente d’écran par jour pour les 7-12 ans et plus de cinq heures pour les 13-19 ans. Les parents peuvent toujours leur interdire l’accès aux écrans. Mais quelle valeur a un tel oukase alors qu’ils ont eux-mêmes le nez collé à leur smartphone ? En effet, une part croissante des adultes trouvent leur propre consommation excessive.

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