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La Station spatiale internationale (ISS) est l’élément d’infrastructure spatiale le plus grand, le plus complexe et le plus important jamais déployé, et l’une des réalisations techniques les plus incroyables de l’histoire de l’humanité. C’est le résultat d’une initiative diplomatique internationale réconciliant dans l’espace le monde occidental et le monde oriental en combinant les deux stations spatiales jusqu’alors prévues séparément par chaque partie – Space Station Freedom et Mir 2 – impliquant cinq partenaires majeurs : les Etats-Unis, l’Europe, le Japon, le Canada et la Russie.

Le résultat est une structure de 450 tonnes impliquant plusieurs dizaines de milliers de personnes travaillant ensemble sur trois continents pendant plusieurs décennies. Deux décennies ont été nécessaires pour la développer et l’assembler en orbite, et elle est occupée en permanence depuis vingt ans par des équipages successifs, le tout pour un coût de plus de 100 milliards de dollars (environ 93 milliards d’euros) à ce jour.

Les objectifs majeurs de l’ISS ont été atteints : la coopération internationale est concrètement mise en pratique au quotidien depuis des décennies d’opérations continues, apportant des solutions aux problèmes rencontrés dans l’espace et sur terre ; des expériences scientifiques et techniques sont menées en permanence à l’intérieur et à l’extérieur de la station ; les spationautes vivent et travaillent continuellement et en toute sécurité à bord de la station, l’entretenant et la réparant, menant des expériences et recyclant les ressources autant que possible.

Une perte inutile pour l’avenir

Compte tenu du vieillissement de l’ISS, des budgets élevés nécessaires à la poursuite de son exploitation et de la perspective d’alternatives privées moins coûteuses, les partenaires envisagent de cesser les opérations de cette station d’ici à la fin de la décennie. La question est alors de savoir quoi en faire après 2030, étant entendu que la réponse à cette question doit être déterminée dès maintenant afin de préparer, financer et mettre en œuvre la solution qui sera choisie par les partenaires. Ne rien faire est impossible puisque l’ISS ne peut pas rester sans surveillance sur son orbite actuelle, ce qui conduirait en quelques années à une rentrée dans l’atmosphère incontrôlée et potentiellement très dangereuse. Fondé sur les expériences précédentes de rentrée des stations Skylab, Saliout et Mir, le plan actuel est de désorbiter l’ISS de manière contrôlée. A cette fin, un appel d’offres pour un « étage de désorbitation » a été lancé par la NASA, qui a annoncé, le 26 juin, en avoir confié la réalisation à la société SpaceX d’Elon Musk, pour un montant de 843 millions de dollars, près de 790 milions d’euros).

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