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Histoires Web jeudi, janvier 16
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Saint-Antonin, Homps et Sérempuy dans le Gers, mais aussi Châtenoy, Sury-aux-Bois et Viglain dans le Loiret, Luzillé en Indre-et-Loire, ou encore Saint-Martin-le-Bouillant dans la Manche… La liste des communes françaises où l’eau du robinet n’est plus potable ne cesse de s’allonger. La faute aux polluants éternels ? Non. Aux pesticides ? Non plus. La contamination des ressources en eau dans ces communes essentiellement rurales porte une autre signature, moins connue du grand public : CVM, pour chlorure de vinyle monomère.

Classée cancérogène certain pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer depuis 1987, cette substance chimique a été utilisée dans la fabrication des canalisations publiques en PVC (polychlorure de vinyle) déployées, en France, dans les années 1970, pour remplacer celles en plomb. Près d’un demi-siècle plus tard, certaines de ces canalisations continuent de relarguer des résidus de CVM et plusieurs centaines de milliers de foyers français y sont exposés, la plupart du temps sans le savoir, en buvant l’eau du robinet.

« Un scandale sanitaire majeur », dénonce le chercheur Gaspard Lemaire, doctorant au sein de la chaire Earth du Centre Jean-Bodin, de l’université d’Angers, et enseignant en droit de l’environnement à Sciences Po. Dans un article académique publié jeudi 16 janvier sur le site de sa chaire de rattachement et qui s’appuie sur l’analyse de rapports publics, de publications scientifiques et de données transmises par les agences régionales de santé (ARS), l’auteur pointe du doigt l’inertie des autorités européennes et françaises.

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