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Santé publique France (SPF) a fait état, mercredi 3 septembre, d’une saison estivale sans précédent pour les maladies transmises par des moustiques. Selon les dernières données publiées par l’agence sanitaire, plus de 300 cas de chikungunya ont été recensés dans l’Hexagone cet été.

Au 2 septembre, « 34 épisodes de chikungunya totalisant 301 cas » ont été identifiés, est-il précisé dans le bilan hebdomadaire de SPF, pointant ainsi quatre nouveaux épisodes de transmission de cette maladie virale.

Si plusieurs épisodes sont désormais clos, l’été 2025 est d’une ampleur sans précédent dans le territoire hexagonal pour les cas autochtones de chikungunya, dont le virus se transmet d’un humain à l’autre par des piqûres de moustiques tigres.

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Le nombre important de foyers de chikungunya et leur précocité sont partiellement liés à l’épidémie de grande ampleur qui a sévi à La Réunion et dans la zone de l’océan Indien et favorisé l’arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations sur le continent européen.

L’expansion du chikungunya s’inscrit aussi dans un contexte où le moustique tigre, encore absent de l’Hexagone voici quelques décennies, est désormais implanté presque partout, sur fond de réchauffement climatique. Autre maladie transmise par le moustique tigre et en augmentation, la dengue a entraîné jusqu’ici dix foyers estivaux en métropole, pour un total de 19 cas, sans atteindre le record de 2024 (66 cas).

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Une surveillance accrue face à la progression des maladies

Les cas de chikungunya et de dengue identifiés cet été se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, déjà affectées les années précédentes, et, pour la première fois cette année, dans le Grand Est, en Nouvelle-Aquitaine et en Bourgogne-Franche-Comté.

« Avec la persistance de foyers actifs, notamment dans des zones touristiques du sud de la France, et le retour des vacances d’été, le risque de foyers secondaires dans d’autres régions en France est augmenté », note Santé publique France.

Autre maladie sous surveillance renforcée : la fièvre West Nile, ou fièvre du Nil occidental, qui n’est pas transmise par le moustique tigre mais par la variété Culex, plus courante en France métropolitaine.

Avec 20 cas autochtones identifiés, il n’y a pas de record battu pour l’instant cet été dans l’Hexagone, mais leur localisation confirme une transmission croissante hors de la zone historique de l’arc méditerranéen. Outre ceux en PACA et en Occitanie, plusieurs cas ont été identifiés en Ile-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes pour la première fois.

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Le Monde avec AFP

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