Plus de 200 candidats à l’exil ont été secourus en deux jours après avoir quitté les côtes françaises en direction de l’Angleterre, a fait savoir la préfecture maritime, signalant « de nombreux départs » en dépit des températures glaciales.
Dans la nuit de vendredi 13 à samedi 14 décembre, une embarcation de migrants en difficulté près de Calais a appelé à l’aide le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez, qui a engagé un hélicoptère et plusieurs navires de secours. Ils sont arrivés alors que l’embarcation coulait et plusieurs passagers étaient à la mer, a détaillé la préfecture maritime (Prémar) de la Manche et de la Mer du Nord dans un communiqué.
Les secours en mer ont récupéré 72 personnes, tandis que 16 autres personnes ont été prises en charge à terre après avoir regagné la plage par leurs propres moyens. Les recherches se sont poursuivies jusqu’à 4 heures du matin pour retrouver d’éventuels autres naufragés.
Au moins 73 personnes sont décédées depuis janvier en tentant de traverser la Manche clandestinement, un record, selon la préfecture du Pas-de-Calais.
« Signes de panique »
Six autres personnes ont été récupérées samedi matin par un navire d’assistance français, qui surveillait leur embarcation clandestine et a fini par intervenir après des « signes de panique » à bord.
Ces opérations font suite à une autre série de sauvetages la veille, également marquée par de nombreux départs.
Tôt vendredi, une embarcation en panne de moteur a demandé assistance, et 37 passagers ont été ramenés à terre au port de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Au large d’Ambleteuse, 75 passagers ont été secourus, la moitié quelques minutes après le départ car ils ont renoncé à la traversée à bord d’un bateau surchargé, et les autres une fois que le moteur de l’embarcation est tombé en panne. Et dans la matinée de vendredi, c’est dans la Somme qu’une embarcation s’est échouée, au niveau du port de Saint-Valéry-sur-Somme. Les secours ont récupéré huit migrants.
La préfecture maritime a mis en garde contre les traversées clandestines empruntant l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde, avec plus de 600 navires de commerce qui y transitent par jour et des conditions météorologiques « souvent difficiles ».