La Monnaie de Paris a reçu 220 demandes de remplacement de médailles endommagées de la part d’athlètes des Jeux olympiques 2024, ce qui correspond à 4 % de la production totale, a-t-elle fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP), vendredi 28 février.
Ces derniers mois, plusieurs sportifs avaient partagé sur les réseaux sociaux des images de leur récompense, pointant la piètre qualité de ces dernières. Le skateur américain Nyjah Huston s’était par exemple plaint, dès le 9 août 2024, que sa médaille de bronze « sembl[ait] avoir fait la guerre » après avoir été portée.
« On dirait qu’elle est défoncée, oxydée un peu », avait confirmé, le même jour, le nageur Maxime Grousset, dans une émission du streameur Domingo sur la plate-forme Twitch, quelques jours après avoir décroché la troisième place avec le relais français sur 4 × 100 mètres 4 nages. Ses coéquipiers Yohann Ndoye-Brouard et Clément Secchi avaient, eux aussi, fait le même constat.
« Une résistance plus grande »
Le Comité international olympique avait assuré à l’AFP, le 13 janvier, que l’échange des médailles « défectueuses » était systématique. La Monnaie de Paris explique avoir « tout mis en œuvre, dès le mois d’août 2024 » pour rendre ce remplacement effectif.
« Les processus de fabrication et de pose du vernis protecteur ont été renforcés pour garantir une résistance plus grande », précise l’établissement public, qui garantit que ces médailles sont strictement identiques à celles remises pendant les Jeux de Paris 2024.
Dessinée par la maison Chaumet (groupe LVMH), chacune des récompenses renferme un petit bout de la tour Eiffel, venu des stocks de la société d’exploitation du monument parisien. Chaque médaille fait 85 mm de diamètre, 9,2 mm d’épaisseur, avec des poids différents, 529 g pour l’or, 525 g pour l’argent et 455 g pour le bronze.