« Gueule d’ange » n’avait pas besoin de mots pour conter sa propre légende. C’est les armes à la main que cet homme de 41 ans s’était imposé comme le chef du clan mafieux de Vieste, cité balnéaire du nord des Pouilles, en Italie, où il avait acquis une réputation de tueur sans pitié et été condamné à vingt-quatre ans de prison pour ses activités criminelles.
Ces derniers mois, pourtant, dans le huis clos de plusieurs centres de détention ultra-sécurisés, Marco Raduano, requérant le statut de collaborateur de justice, a été sommé de livrer à un juge ses confessions de meurtrier. Mission vertigineuse que le « boss » s’inflige : s’il veut être inscrit comme « repenti » et espérer un allègement de sa peine, il ne doit omettre aucun détail. Tout particulièrement au sujet des douze mois qu’il vient de passer en cavale, du 24 février 2023 au 1er février 2024, après s’être évadé d’une prison de Sardaigne (Italie). Il était alors l’homme le plus recherché d’Italie.
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